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Maurice Papon décrit par l'accusation

Maurice PAPON est né le 3 SEPTEMBRE 1910 à GRETZ (Seine et Marne). Il est le cadet d'une famille de trois enfants. Son père était notaire à ROMILLY-SUR-SEINE (Aube), A la suite d'une grave maladie, il avait abandonné son étude et avait créé la "Société Française de Verreries Champenoises" à REIMS. Sa mère est décédée en 1931 et son père en JUIN 1942.
Maurice PAPON a suivi ses études secondaires d'abord au Lycée Montaigne, puis au Lycée Louis Le Grand à PARIS. A terme de ses études universitaires à la Faculté de Droit et à la Faculté des Lettres de PARIS, il a obtenu sa licence en Droit ainsi que des certificats d'études supérieures de psychologie et de sociologie. En 1933 ayant repris ses études, il obtiendra un DES de Droit Public et d'Economie Politique et en 1936 le diplôme de l'Ecole des Sciences Politiques.
Il accomplit ses obligations militaires au peloton des officiers de Réserve de Saint Cyr et obtient le grade de Sous-lieutenant au 23 ème Régiment d'Infanterie Coloniale à PARIS.
Il épouse en 1932 Paulette ASSO et de cette union naîtront trois enfants.
En AOUT 1935 Maurice PAPON est nommé rédacteur au Ministère de l'Intérieur. Il poursuivra sa carrière de la façon suivante :
- en fin 1935, il est nommé Chef de Cabinet du Directeur adjoint des Affaires Départementales et Communales, Maurice SABATIER, avec lequel il a ainsi un premier contact.
- en MAI 1936, il est attaché au Cabinet du Sous-Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil, François de TESSAN dans le Gouvernement Léon BLUM. Il conservera des fonctions au Cabinet de François de TESSAN lorsque celui-ci deviendra Sous-Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères du Gouvernement CHAUTEMPS.
- en JUIN 1936, il est chef de Service des Travaux des Collectivités locales contre le chômage;
- en 1938, il retrouve ses fonctions au Ministère de l'Intérieur,
- en AOUT 1940, Maurice PAPON est mobilisé comme Lieutenant au 2ème Régiment d'Infanterie Coloniale qui est envoyé en SYRIE. En janvier 1940, il est affecté aux Services Spéciaux avant d'être rapatrié en Métropole pour raisons de santé en octobre 1940.

La suite de sa carrière jusqu'à la libération a été évoquée avec le fond de l'affaire.
Tout au long de l'instruction Maurice PAPON a revendiqué son appartenance à la Résistance. Il a affirmé que dès JUIN 1942 il était entré en relation avec Jean POITEVIN et Gustave SOUILLAC du réseau JADE-AMICOL et que par ailleurs, il était "honorable correspondant" du réseau Marco du SR KLEBER. Il invoque la sentence du jury d'honneur composé de chefs ou dirigeants nationaux de la Résistance, en date du 15 DECEMBRE 1981 qui a reconnu à l'unanimité" qu'il est indéniable que Maurice PAPON, à compter de 1943 a rendu d'importants services à la résistance française et que certaines initiatives courageuses, si elles avaient été décelées par les autorités allemandes auraient entraîné son arrestation et sa déportation".
Le 25 OCTOBRE 1944 le Colonel OLLIVIER Chef du groupe JADE AMICOL a délivré une attestation indiquant que Maurice PAPON a contribué en tant qu'agent depuis JANVIER 1943 au travail effectué par ce réseau ; le lieutenant Colonel ARNOULD, liquidateur du réseau établissait le 15 NOVEMBRE 1954 un rapport détaillant les activités de Maurice PAPON à savoir : fourniture de renseignements d'ordre militaire, administratif, économique et policier, établissement de fausses pièces d'identité pour les membres du réseau ou des réfractaires , fourniture de vêtements civils pour des aviateurs alliés, libération de quinze français résistants et soustraction de dix réfractaires au STO dont la liste était jointe. Aucune allusion n'est faite aux interventions en faveur des Juifs dont Maurice PAPON se prévaut. Il en était d'ailleurs de même dans la notice individuelle rédigée par Maurice PAPON lui même le 13 NOVEMBRE 1944.
Cependant il ne ressort de l'instruction aucune certitude quant à l'appartenance de Maurice PAPON à la résistance.
Force est de constater, d'abord, qu'il n'a obtenu son affiliation en qualité d'agent occasionnel aux Forces Françaises Combattantes, ce à dater du 1er JANVIER 1943, qu'au mois de JUIN 1958, quelques mois après sa nomination à la Préfecture de Police de PARIS, bien des années après l'expiration des délais généralement prescrits pour l'accomplissement des procédures de liquidation des réseaux.
Bien que, dès le 25 OCTOBRE 1944, le colonel commandant le Groupe JADE-AMICOL du S.R. Interallié ait certifié que Maurice PAPON avait contribué en tant qu'agent, depuis JANVIER 1943, au travail effectué par le service, ce n'est qu'après maintes péripéties et rejets de demandes, illustrées par la polémique ayant longuement opposé à son sujet le Comité Départemental de la Libération au Commissaire de la République, Gaston CUSIN, à qui le Ministre de l'Intérieur avait dû rappeler qu'il y avait lieu d'appliquer à la région bordelaise l'ordonnance du 27 JUIN 1944 relative à l'épuration administrative, au mois de mai 1958 que le colonel commandant le Groupe JADE-AMICOL a établi un rapport sur l'activité résistante de Maurice PAPON en expliquant que le chef direct de ce dernier, Victor SOUILLAC, ne l'avait signalée qu'en 1954 - ce qui avait donné lieu à un certificat du 15 NOVEMBRE 1954.
Par ailleurs, les témoignages qu'a produits Maurice PAPON à l'appui de ses prétentions, pour la plupart d'entre eux indirects, sont entachés d'imprécisions voire de contradictions sur des points pourtant déterminants : ainsi, l'affirmation du R.P. RIQUET, qui devait d'ailleurs attendre la réunion du jury d'honneur pour acquérir sa conviction personnelle de la réalité des services rendus par Maurice PAPON à la Résistance, selon laquelle ce dernier aurait été mis en relation avec le Père DIEUZAYDE est combattue par la déclaration d'Alain PERPEZAT qui situe le départ de ce religieux de BORDEAUX au mois de juin de l'année 1942 et estime probable qu'il n'ait jamais rencontré le Secrétaire Général de la Préfecture ; ou, encore, les versions divergentes quant à la fourniture par ce dernier de vêtements destinés à permettre la fuite d'aviateurs alliés.
En outre, parmi les diverses listes des membres des antennes locales du Réseau JADE-AMICOL ne figure jamais le nom de Maurice PAPON bien qu'au titre du groupe MONIOT soient inscrits les noms de SOUILLAC, PERPEZAT, POITEVIN, Odette MARCHAL... et alors qu'un rapport détaillé de MONIOT du 10 JUIN 1946 sur les activités de son réseau mentionne le nom d'autres membres de la Préfecture ou de l'Intendance de Police. Seule sur une liste nominative des agents du réseau dressée en janvier 1945 figure un certain "PAPON" dont l'adresse est à LYON : le commandant ARNOULD, liquidateur du réseau, certifiera le 3 JUIN 1958 l'identité de personnes entre Maurice PAPON, Préfet de Police à PARIS, et Monsieur PAPON, signalé comme agent occasionnel du 1er JANVIER 1943 au 15 SEPTEMBRE 1944, sans s'expliquer cependant sur la singularité de l'adresse à LYON qui lui avait été alors attribuée.
Maurice PAPON n'a pas sollicité son homologation auprès du réseau KLEHER-NAP (noyautage des Administrations Publiques) auquel il s'est pourtant prévalu d'appartenir.
Enfin, malgré l'appréciation portée par le Chef de la SIPO de BORDEAUX, DHOSE, dont Maurice PAPON semble selon ses déclarations avoir apprécié l'intelligence et la finesse, lors de son interrogatoire le 28 JUILLET 1948 par les Renseignements Généraux et qui estimait que si Maurice PAPON entretenait de bonnes relations, notamment avec NAHRICH, chef de la section II chargée des Juifs, mais qu'il était suffisamment habile pour ne pas se compromettre, les archives du BCRA relèvent que Maurice PAPON est contre la résistance qu'il estime comme contraire aux intérêts du pays selon des renseignements à recouper du 21 JANVIER 1944, alors qu'un document établi par l'Etat-Major de l'Armée après la Libération et remis par le Colonel PAILLOLE au centre Jean Moulin à BORDEAUX inclut Maurice PAPON dans la catégorie des collaborateurs.
Dans un autre ordre d'idées, Maurice PAPON soutient qu'il a procédé à 130 interventions individuelles ayant abouti à des radiations sur son intervention directe et à des dizaines de libérations.
Les vérifications opérées au cours de l'instruction sur des interventions précises ou l'audition de témoins cités par Maurice PAPON lui-même, comme ayant participé aux actes de sauvetage dont il aurait pris l'initiative en faveur de membres de la communauté juive, n'ont pas confirmé le bien fondé de ces allégations.
Ainsi en ce qui concerne les actions menées par Madame EYCHENNE pour prévenir des membres de la communauté juive et par Madame CHASSAGNE qui aurait fait parvenir notamment en octobre 1942 des renseignements au père DIEUZAYDE qui constituait le réseau JADE AMICOL : or Madame CHASSAGNE n'a travaillé à la Préfecture de BORDEAUX qu'à partir de 1943 et début 1944, de surcroît dans un service qui ne l'aurait pas amenée à avoir de contacts avec Maurice PAPON, Elle démentait avoir été contactée pour avertir des familles juives.
Madame MARTIN épouse MOQUAY, citée aussi par Maurice PAPON comme ayant transmis au père DIEUZAYDE des listes de Juifs et de communistes destinés à la déportation a déclaré qu'elle avait travaillé à la demande du père DIEUZAYDE dans le bureau du Commissaire POINSOT jusqu'au début de l'été 1942 au plus tard et qu'elle n'occupait plus cet emploi lors des rafles de Juifs. En outre, il résulte de ses déclarations et de celles de Monsieur PERPEZAT que le père DIEUZAYDE avait quitté BORDEAUX en juin 1942, soit avant l'arrivée de Maurice PAPON soit au tout début de son séjour.
Quant à Madame EYCHENNE, décédée, il n'est pas vraisemblable qu'elle ait pu avertir des familles juives menacées de déportation. En effet, il ressort de l'instruction que son mari qui travaillait au Service des carburants de la Préfecture était devenu membre de la MILICE.
Madame THERS épouse JEUNET, témoin entendue à la demande de Maurice PAPON, avait affirmé avoir avisé à la demande de celui-ci une famille juive sans pour autant en préciser l'identité. Les investigations menées permettaient d'établir qu'il s'agissait de Madame BARGUES épouse D'HONDT qui contestait les propos de Madame THERS et affirmait avoir été aidée en réalité par Madame SOULAGE aujourd'hui décédée et par Madame BEQUIGNON qui a témoigné dans le même sens.
Madame SOULLIE a relaté dans sa déposition que Madame BOULUGUET HAZERA lui avait fourni des renseignements qu'elle lui avait dit provenir de Maurice PAPON. Or, il résulte d'une lettre du 8 MAI 1980 adressée par le Président de l'Association Nationale des Amis de Jean MOULIN à Monsieur Jacques CHABAN-DELMAS que Madame BOULUGUET HAZERA ne figurait pas sur la liste des membres du réseau JADE AMICOL et qu'elle aurait "travaillé" pour le SD.
En ce qui concerne le souci de limiter au maximum les arrestations, il a été vu plus haut qu'en plusieurs occasions le Service des Questions Juives de la Préfecture a fait au contraire marque d'un certain zèle dans l'application des mesures qui lui étaient demandées (cas de la famille WEISS en juillet 42, maintien au camp de MERIGNAC de Daniel SCHINAZI malgré un rapport de la SEC ayant conclu à ce qu'il devait être considéré comme non juif et l'accord de la SIPO pour sa radiation du registre des Juifs).
Les documents relatifs aux radiations du registre des Juifs, saisis dans le cadre de l'instruction établissent que seules pouvaient obtenir leur radiation après un long délai, ce qui comportait des risques évidents compte-tenu des arrestations et des déportations, les personnes qui apportaient les justificatifs prévus par la législation alors en vigueur. Ainsi Madame SNITER épouse VIEILLARD, mariée à un Juif mais non juive, a du produire de multiples justifications et entreprendre des démarches qui se sont étalées sur 18 mois avant d'obtenir sa radiation. Ou encore Marie SILVA épouse REILLE qui bien que mentionnée comme non juive dès le 21 OCTOBRE 1941, se voyait à nouveau inscrite sur le registre des Juifs à la demande de Pierre GARAT avant d'être déportée le 21 SEPTEMBRE 1942. Elle fut libérée d'AUSCHWITZ sur intervention de M. ADMIRAND, directeur de la SEC, qui devra à nouveau intervenir pour qu'elle obtienne de la Préfecture des papiers d'identité ne comportant pas la mention "Juifs". De multiples exemples recueillis au cours de l'instruction établissent que les radiations n'étaient opérées qu'après accord de la SIPO qui était consultée par le Service des Questions Juives.
Le 17 DECEMBRE 1943, le Grand Rabbin COHEN réussissait à échapper à la police allemande qui s'apprêtait à l'arrêter. Au cours d'un interrogatoire du 6 SEPTEMBRE 1989, Maurice PAPON déclarait qu'au vu des informations recueillies par Pierre GARAT concernant les menaces dont faisait l'objet le grand Rabbin COHEN, Maurice SABATIER et lui-même l'avaient mis en sécurité à l'Archevêché de BORDEAUX où Monseigneur FELTIN l'avait hébergé jusqu'à la fin de la guerre.
Entendu le 14 MAI 1947, dans le cadre de l'information suivie contre Lucien DEHAN, le Grand Rabbin COHEN décrivait les conditions dans lesquelles il s'était échappé lors de son arrestation. I1 ne mentionnait ni l'intervention de Maurice SABATIER et de Maurice PAPON ni son hébergement par Monseigneur FELTIN. Les allégations de Maurice PAPON encore ont été démenties de façon formelle par Sahra COHEN et Michel COHEN, les enfants du Grand Rabbin COHEN, entendus dans le cadre de la présente instruction, qui ont indiqué que le 17 DECEMBRE 1943, leur père avait réussi à quitter son logement au moment où la police allemande s'apprêtait à l'arrêter. Il avait réussi à gagner l'hôpital Saint-André où sa femme était hospitalisée sous la protection du Directeur de l'établissement Monsieur COQUERIOUX. Ils s'étaient d'abord réfugiés chez Madame LARIGAUDIERE puis auprès de la famille FAVRE. Michel COHEN avait fourni à ses parents de faux papiers pour qu'ils franchissent la ligne de démarcation et le Grand Rabbin COHEN avait pu rester caché jusqu'à la Libération chez le Docteur de MORANGIES à SAINT PRIVAT D'ALLIER à la suite de l'intervention de Monseigneur MARTIN Evêque du Puy tandis que son épouse était abritée en Saône et Loire. Enfin, les déclarations des enfants du Grand Rabbin ont été confirmées par le témoignage de Madame FAVRE épouse CHAILLOUX, fille des époux FAVRE. D'ailleurs Maurice PAPON lors de son interrogatoire du 30 MARS 1995 modifiait ses déclarations.
Il convient de noter que le rapport du 15 NOVEMBRE 1954 du Lieutenant Colonel ARNOULD, liquidateur du réseau JADE-AMICOL auquel Maurice PAPON se prévaut d'avoir été affilié, ne mentionne pas l'activité qu'il aurait pu avoir en faveur des juifs. De même l'état nominatif des français libérés sur intervention de Maurice PAPON ne fait pas état de juifs parmi les personnes soustraites à la déportation.
Si Maurice PAPON se prévaut d'avoir utilisé des cars et des wagons de voyageurs lors des transferts à DRANCY dans un but humanitaire et à la demande du Grand Rabbin COHEN, il convient cependant de noter que les wagons de voyageurs n'ont été utilisés que pour certains convois. Les autres, notamment celui du 12 JANVIER 1944, se sont déroulés dans les conditions matérielles particulièrement dégradantes décrites par le Commissaire Civil de la Gare Saint Jean et par le chef d'escorte GOMILA. D'ailleurs Pierre GARAT transmettait aux autorités allemandes le 11 FEVRIER 1943 un rapport du Commandant JOLIOT préconisant l'emploi de trains express uniquement pour des raisons de sécurité. Quant à l'emploi de cars pour le transfert du camp de MERIGNAC à DRANCY il s'explique par le souci de ne pas choquer l'opinion française par le fait que des rafles touchant toute une population y compris des vieillards et des enfants soient vues du public qui, comme le soulignait le préfet délégué BOUCOIRAN dans un rapport du 12 FEVRIER 1944, déplorait le recours à la police française.
Après guerre, la carrière de Maurice PAPON s'est poursuivie dans les conditions suivantes :
- en OCTOBRE 1945, il est chargé des fonctions de Sous-directeur de l'Algérie au Ministère de l'Intérieur puis de chef de Cabinet exerçant les fonctions de Chef Adjoint de la commission des Antilles Guyane.
- le 21 JANVIER 1947 il est nommé Préfet de la Corse.
- d'OCTOBRE 1949 à début 1952, il occupe les fonctions de Préfet de Constantine.
- en 1952, il est nommé Secrétaire général de la Préfecture de police de PARIS.
- de MAI 1954 à JUILLET 1955, il est nommé Secrétaire général du Résident Général au Maroc.
- resté sans affectation quelques temps, il est élu Maire de GRETZ,
- en MARS 1956, il devient Conseiller Technique du Cabinet du Secrétaire d'Etat à l'Intérieur.
- en MAI 1956, il est à nouveau nommé Préfet, Inspecteur Général de l'Administration en mission extraordinaire pour la Région de l'Est Algérien à Constantine.
- en MARS 1958, il devient Préfet de Police à PARIS, fonctions qu'il occupe jusqu'en 1967.
- en 1967-1968, placé en position hors cadre, il devient PDG de Sud Aviation et administrateur de Société d'Etudes de la Propulsion par réaction (S.E.P.R.)
- A sa retraite, en 1972, il reçoit le titre de Préfet de Police Honoraire.

Dès 1967, Maurice PAPON entame une carrière politique. En JUIN 1968, il est élu député de SAINT AMAND MONTROND dans le Cher. Il est réélu dans cette circonscription en 1973 et 1978 comme candidat de la majorité d'alors. En 1972, il est élu Président de la Commission des finances de l'Assemblée Nationale et de 1973 à 1978, Rapporteur Général du Budget dans le cabinet de Raymond BARRE. de 78 à 81, il est Ministre du Budget. De 1971 à 1988, il est Maire de SAINT AMAND MONTROND (Cher).
Depuis 1981, il est Président du Conseil d'Administration d'une société anonyme déployant son activité dans le domaine de la verrerie.
Maurice PAPON est titulaire de nombreuses décorations françaises et étrangères notamment : Commandeur de la Légion d'Honneur, Commandeur de l'Ordre National du Mérite, Croix de la Valeur Militaire avec palme, Croix de Combattant Volontaire de la Résistance.
La valeur professionnelle de Maurice PAPON est reconnue par tous. Il a fait l'objet d'appréciations élogieuses et a été considéré comme un haut fonctionnaire brillant et de très grande valeur . Les témoins entendus à sa demande ont exprimé leur haute estime pour Maurice PAPON tant au plan professionnel qu'au plan humain.
Maurice PAPON a déféré à la convocation des experts psychiatres commis par le conseiller instructeur mais s'est refusé à toute exploration séméiologique de système de sa personnalité et de sa biographie. Les experts ont cependant conlu à ce que l'examen psychiatrique de l'intéressé ne met en évidence aucune manifestation clinique réalisant une maladie mentale évolutive ou constituée la date du 5 juin 1989 et qu'il n'est apporté aucun élément permettant de penser que le sujet ait souffert de troubles mentaux au moment des faits qui lui sont reprochés.

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