> La procédure en bref
> L'arrêt de la chambre d'accusation
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Le 26 JANVIER 1943 le REICHFUHRER SS, Service de sécurité, ordonnait à tous les commandos SIPO-SD le transfert dans les meilleurs délais de tous les juifs internés remplissant les conditions de déportation en prévision de deux transports de 800 à 1.000 Juifs à destination d'AUSCHWITZ ;
Le 28 JANVIER 1943 la même autorité allemande ordonnait au chef de la SIPO de BORDEAUX de transférer 170 Juifs à DRANCY avant le 4 FEVRIER 1943.
Le commandant LUTHER transmettait le 30 JANVIER 1943 cet ordre au Préfet Régional "Section des Affaire Juives" en précisant que le convoi comprenant 96 Juifs internés au camp de MERIGNAC devrait quitter BORDEAUX pour DRANCY le 2 FEVRIER 1943 à 9 heures et que les intéressés devraient être convoyés par la police française de MERIGNAC à la gare Saint Jean puis de ce lieu au camp de DRANCY. I1 demandait à être informé de l'exécution de ce transport.
Le 1er FEVRIER 1943 Maurice PAPON signait pour le Préfet Régional un ordre de réquisition de la gendarmerie pour escorter le convoi jusqu'à DRANCY.
Selon la liste dressée par le Directeur du Camp de MERIGNAC 68 hommes et 29 femmes étaient compris dans ce convoi. Aucune des personnes mentionnées par les plaintes avec constitution de partie civile ne figure sur cette liste.
Des factures établies au nom du Service des Questions Juives de la Préfecture et concernant le transport de Juifs le 2 FEVRIER 1943 de MERIGNAC à la gare Saint Jean et de là à DRANCY, ont été retrouvés au cours de 1'instruction. Le Commandant JOLIOT qui commandait l'escorte de gendarmerie a fait un rapport contenant des suggestions pour améliorer l'efficacité des transferts notamment au niveau de la surveillance et de la rapidité.
Jean CHAPEL demandait par note du 11 FEVRIER 1943 adressée au chef du services des Questions Juives sous couvert du Secrétaire Général de faire une intervention auprès des autorités allemandes pour remédier aux inconvénients signalés ce qui fut fait au nom du Préfet Régional sous la signature de Maurice PAPON en suggérant de "demander au Service des transports de la Feldkommandantur l'accompagnement au moyen d'un train express afin que les inconvénients indiqués à savoir en ce qui concerne la surveillance des internés puissent être éliminés".
LES ARRESTATIONS DE MARS 1943 :
Le 21 MARS 1943, le Ministère de l'intérieur adressait un télégramme au Préfet Régional de la Gironde lui prescrivant d'arrêter et de transférer à DRANCY 4 Juifs hongrois : BLEUER, KATZ, GASPAR et BRAUN.
Par courrier du 22 MARS 1943 Maurice PAPON demandait à l'Intendant régional de Police d'arrêter les intéressés et d'assurer leur transfert à DRANCY.
Le 1er AVRIL 1943 l'Intendant Régional de Police rendait compte de l'exécution de cette mesure.
Le 26 MARS 1943 les autorités allemandes demandaient des informations sur ces arrestations.
Maurice PAPON répondait le 6 MARS 1943 que ces arrestations avaient eu lieu à la demande des autorités allemandes de PARIS.
Aucune des quatre personnes victimes de ce transfert ne figurent parmi celles faisant l'objet des plaintes des parties civiles.
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