Une antenne médicale en alerte - 22/10/1997

Une antenne médicale du SAMU est en place tous les jours au palais de justice. Mercredi, le médecin a examiné Maurice Papon

ANNIE LARRANETA

Maurice Papon a été pris de tremblements mercredi après-midi à la fin de la déposition de Mme Gilette Chapel, veuve du directeur du cabinet de Maurice Sabatier, alors préfet régional. A deux reprises le président Jean-Louis Castagnède lui proposa une suspension d'audience. « Je vais prendre sur moi Monsieur le président » lui répondit-il avant d'accepter à la demande de ses avocats.
Une antenne médicale sous la responsabilité du SAMU de l'hôpital Pellegrin est en place depuis le début du procès dans un local spécial du palais. La demande en avait été faite par les services de la justice bien avant l'ouverture du procès. Un décret d'application de 1987 précise, en effet, que l'on peut faire appel aux SMUR pour assurer la couverture sanitaire des rassemblements de foule à la demande des autorités de police.

Une bonne pratique

Ce n'est pas la première fois qu'une antenne médicale est demandée au palais de justice mais aucune sans doute ne sera restée aussi longtemps en place, c'est à dire normalement jusqu'au 23 décembre. Le directeur de l'hôpital Sud, M. Michel Vergez, faisait remarquer hier qu'il se trouve, également dans la salle d'audience, des personnes très âgées qui pourraient avoir besoin d'un secours.
Cette antenne comprend une équipe de soignants constituée d'un médecin régulateur coordinateur et d'un infirmier. Ils sont équipés de tout le matériel nécessaire à une réanimation pré-hospitalière. Il n'y a pas de cardiologue mais, explique le Docteur Daniel Poisot, médecin directeur du SAMU, « ces personnes font de la réanimation tous les jours et c'est cette pratique quotidienne qui compte. »
N'ayant jamais eu à répondre à une telle demande pendant plusieurs semaines, les responsables du SAMU de Pellegrin ont interrogé leurs collègues de Lyon qui avait du mettre en place, eux aussi, une antenne médicale pour le procès Barbie. Ils leur ont demandé comment cela s'était passé, ce qui leur avait été utile. Ils ont ainsi bénéficié de leur expérience.
Le médecin et l'infirmier sont en civil dans la salle d'audience et tout près de Maurice Papon. Tous les jours. C'est ce médecin qui l'a examiné hier, lors de la première suspension d'audience.


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