Depuis lundi, il faut un badge pour pénétrer dans le palais de justice de Bordeaux, où les déplacements y seront également étroitement contrôlés
Bernadette DUBOURG
Durant toute la durée du procès de Maurice Papon, qui débute mercredi et devrait s'achever avant Noël, l'accès au palais de justice de Bordeaux sera étroitement contrôlé.
Personne ne pourra y pénétrer sans avoir obtenu un badge permanent ou temporaire et exposé le motif de sa venue. Il est conseillé de se munir d'une carte d'identité, de sa convocation ou de sa carte professionnelle.
Tout commence à la grille du palais, place de la République.
Trois portails ont été ouverts qui permettent de monter vers les trois portes du tribunal. A gauche, vers la cour d'appel. A droite, vers le tribunal de grande instance. Et au milieu, pour le procès de Maurice Papon. Un premier contrôle doit faciliter l'orientation des gens.
Chacune des trois files est divisée en deux. D'un côté, les porteurs de badge comme le personnel du tribunal, les avocats et autres auxiliaires de justice de Bordeaux (ainsi que les journalistes accrédités pour le procès Papon). De l'autre, ceux qui n'ont pas encore de badges, comme les gens convoqués aux autres audiences, ceux qui désirent un renseignement ou le public.
Un accès unique pour les personnes handicapées a été aménagé tout à gauche des marches du palais.
Derrière les trois portes du tribunal, quatre banques d'accueil (dont deux pour le procès Papon) ont été installées. Des fonctionnaires du tribunal renseigneront et dirigeront les gens. Le personnel d'une société spécialisée distribuera les badges temporaires qui devront être redonnés en sortant.
Derrière ces banques d'accueil se trouvent des portiques de sécurité et un nouveau contrôle policier. Des policiers seront d'ailleurs présents devant chaque salle d'audience, chaque porte ou chaque couloir pour contrôler les mouvements de chacun et assurer une indispensable sécurité. Une centaine de policiers devraient être quotidiennement mobilisés.
L'entrée de la rue du Maréchal- Joffre est exclusivement réservée au personnel du tribunal de grande instance.
Dans la salle des pas perdus, un périmètre protégé par des barrières est exclusivement réservé aux personnes autorisées à pénétrer dans la salle d'audience de la cour d'assises, qu'il s'agisse des avocats, des parties civiles, des témoins, experts ou encore les quelques personnes du public, en fonction du nombre de places disponibles. Le parterre de cette salle comprend 142 sièges.
Un autre périmètre, beaucoup plus petit, est matérialisé devant la première chambre de la cour d'appel, où le procès sera retransmis sur un écran vidéo. Cette salle de 208 places accueillera le public et les journalistes qui ne sont pas accrédités pour la salle d'assises.
Un couloir de circulation est libéré, côté façade du palais, pour permettre les mouvements entre le tribunal de grande instance et la cour d'appel, et vice versa.
L'importante innovation concerne cependant les sept couleurs de badges qui ont été choisis : le bleu est donné aux professionnels permanents du tribunal et de la cour (magistrats, fonctionnaires, avocats at auxiliaires de justice de Bordeaux); l'orange aux visiteurs occasionnels du tribunal et de la cour ainsi qu'au public de la cour d'assises; le vert aux intervenants du procès Papon (magistrats, fonctionnaires, jurés); le blanc aux parties civiles et aux avocats (défense et parties civiles) du procès Papon; le rouge, le mauve et le rose à la presse, selon que les journalistes sont autorisés à pénétrer dans l'une ou l'autre des salles d'audience, dans le périmètre protégé ou doivent rester dans la salle des pas perdus.
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