Maurice Papon : "J'ai sauvé des enfants" - 20/10/1997

A trois reprises, ce lundi, Maurice Papon a pris la parole.
La première fois, il est intervenu après la déposition du premier témoin Jean Bozzi, pour répondre surtout aux nombreuses questions des parties civiles sur le rôle du fonctionnaire de Vichy et plus précisèment celui du secrétaire général de la préfecture de la Gironde : " Je ne peux pas laisser dire que le service des questions juives de la préfecture a signé des arrestations comme je ne peux pas laisser dire que j'ai moi-même signé des ordres d'envoi à Drancy. Le moment venu, je demande qu'on me produise la pièce selon laquelle j'ai donné des ordres d'arrestation ".
Plus tard, au terme de la déposition du sénateur Genton, il s'est adressé à Me Gérard Boulanger : " Je précise seulement à l'intention de Me Boulanger qu'il recoupe ses informations car M. René Gazagne a été secrétaire général du gouvernement d'Algérie et maire d'Alger ". Le sénateur auquel l'avocat avait assuré le contraire, jubile : " Je le savais qu'il était maire d'Alger ".
Enfin, en toute fin d'audience, après la déposition de Laï Kamara, Maurice Papon prend une dernière fois la parole : " J'ai deux observations à faire. Une observation mineure pour rappeler à Me Boulanger qu'il existe une différence entre l'analyse d'une situation donnée et un concept. Une observation majeure, je ne peux pas laisser dire que j'ai pourchassé les enfants, je me suis employé à les sauver. Même Serge Klarsfeld l'a reconnu ".


Retour

Copyright Sud Ouest. Pour tout usage lié à la reproduction de nos articles, merci de prendre contact avec Sud Ouest : doc@sudouest.com Tel : 05 56 00 35 84. 

Accueil | Le procès | Procédures | Les acteurs | Repères | Lexique | Forum

Copyright Sud Ouest 2006 - contact@sudouest.com