Les temps forts du procès - 01/04/1998

Le procès le plus long de l'histoire de la justice criminelle

Mercredi 8 octobre 1997

Début du procès à 13h30 devant la cour d'assises de la Gironde avec le tirage au sort des 9 jurés, quatre femmes et cinq hommes.

Vendredi 10 octobre

Après avis d'un expert médical désigné au premier jour du procès, la cour d'assises décide de remettre Maurice Papon en liberté. Il vient de passer trois nuits en prison. C'est le début d'une longue errance pour trouver un lieu d'hébergement.

Jeudi 23 octobre

Au douzième jour d'audience, le procès est une première fois interrompu après l'hospitalisation de Maurice Papon qui souffre d'une bronchite infectieuse. Le procès reprend une semaine plus tard, le vendredi 31 octobre.

Lundi 17 novembre

Au 24 éme jour d'audience, le procès est une deuxième fois suspendu pour deux semaines et demi. Maurice Papon est de nouveau hospitalisé à Haut-Lévêque à Pessac. Les plus grandes incertitudes planent sur l'avenir du procès. Le procès reprend finalement le jeudi 4 décembre.

Mardi 9 décembre

La cour débute l'évocation des faits reprochés à Maurice Papon avec la déportation de Léon Librach, 26 ans, le 8 juillet 1942 à Drancy.

Lundi 5 janvier 1998

Reprise du procès après une semaine et demi d'interruption, à l'occasion des fêtes de fin d'année.

Vendredi 16 janvier

Un bout de projecteur se détache et tombe sur le procureur général. L'audience est interrompue pour permettre une vérification complète des installations.

Mercredi 28 janvier

Me Arno Klarsfeld révèle, hors audience, un lien de parenté entre le président de la cour d'assises, Jean-Louis Castagnède, et une famille de victimes, déportées dans le convoi du 30 décembre 1943. Le président indique dans un communiqué qu'il ignorait tout de cette parenté. Les magistrats de la cour d'appel demandent des sanctions contre Arno et Serge Klarsfeld. Quelques jours plus tard, le barreau de Paris engage des poursuites disciplinaires contre les deux avocats. Le dernier jour des débats, c'est Me Jean-Marc Varaut qui dépose plainte contre Me Serge Klarsfeld pour avoir exercer des " pressions sur la justice "

Lundi 16 février

Le magistrat allemand Rolf Holfort qui devait témoigner à la demande de Me Klarsfeld, reçoit une menace de mort à son hôtel et regagne l'Allemagne. Deux semaines plus tard, il est d'accord pour revenir à Bordeaux mais son fils est victime d'un accident de la circulation. Le magistrat allemand ne témoignera pas à Bordeaux.

Lundi 9 mars

Me Gérard Boulanger qui a déposé les premières plaintes le 8 décembre 1981, est le premier des 22 avocats des parties civiles à plaider. Les plaidoiries se poursuivent jusqu'au lundi 16 mars.

Mercredi 18 et jeudi 19 mars

L'avocat général Marc Robert et le procureur général Henri Desclaux soutiennent le réquisitoire à deux voix. Henri Desclaux requiert 20 ans de réclusion criminelle contre Maurice Papon, ainsi que la privation des droits civiques, civils et de famille.

Lundi 23 mars

Le bâtonnier Marcel Rouxel et Me Francis Vuillemin, 29 ans, le benjamin des avocats, débutent la défense de Maurice Papon. Me Jean-Marc Varaut doit plaider les trois jours suivants.

Mercredi 25 mars

L'audience est suspendue à la suite du décès de l'épouse de Maurice Papon, Paulette, 89 ans, inhumée le vendredi 27 mars à Gretz-Armainvilliers (Seine et Marne).

Lundi 30 mars

Reprise du procès avec la poursuite de la plaidoirie de Me Jean-Marc Varaut.

Mercredi 1er avril 1998

94 ème et dernière journée d'audience. Après une ultime déclaration de Maurice Papon, la cour et les jurés se retirent pour délibérer.


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