Des victimes écartées - 02/04/1998

Les ayants droits de victimes de certains convois sont déçus

" C'est une victoire après une bataille de 15 ans qui n'a pas été livrée en vain, a affirmé Me Dominique Delthil (SOS Racisme) mais c'est aussi une déception car on ne retient pas la responsabilité globale de Maurice Papon et, quels que soient les débats sur la connaissance, il est un peu difficile d'admettre que la cour n'a pas retenu la participation de Vichy à la solution finale. Si on avait eu un parquet général un peu plus cohérent dès l'origine, on aurait aujourd'hui une autre décision ! " " Ce que je regrette le plus, c'est que nous avons 27 parties civiles à qui il va falloir expliquer leurs droits, dans la perspective de l'audience civile (qui va se tenir ce matin). On va devoir dire à Moïse Schinazi " vous, non ", à Eliane Dommange " vous oui "... C'est moralement très éprouvant, c'est comme si leur statut de victime n'existait pas, leur malheur n'est pas reconnu. Je crois que certains ne l'ont pas perçu à l'annonce du verdict qui est tout de même significatif pour les parties civiles. Car, comme un vulgaire proxénète, il va perdre ses droits civiques et civils. Pour quelqu'un qui a mis toute sa vie à avoir un statut, qui a accordé tant d'importance à son image, c'est dur... "


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