Autour du procès - 19/12/1997

Foi

A l'issue de l'audience, Me Zaoui a déclaré que le système de défense de Maurice Papon " s'effritait lentement ". Evoquant le recul de l'accusé sur le " sauvetage " de Nicole Grunberg, il a dit : " les déclarations qu'il a faites auparavant sont entachées des mêmes erreurs et ce n'est pas de bonne foi mais de mauvaise foi. "

Dramatique

Me Zaoui estime que " le convoi dramatique du mois d'août déportant les enfants qui ont été récupérés par la Police française " et qui sera évoqué la semaine prochaine " va toucher particulièrement les jurés. "

Père Noël

Me Arno Klarsfeld a dit que les feldgendarmes que l'accusé pensait peut-être avoir accompagnés lors des arrestations du 16 juillet, malgré aucune trace dans les documents, " ne pouvaient pas passer comme le Père Noël, discrètement, par la cheminée. "

Travail

" La politique allemande, c'était de faire faire le travail par les autres " a résumé le président Castagnède, évoquant les arrestations par la police et la gendarmerie françaises.

Vérité

" Pas de faux-fuyants, retour à la vérité ! " a demandé Me Favreau à la défense qui disait avoir fait retirer les plaintes de Maurice Papon pour diffamation calomnieuse contre, notamment, la mère de Maurice-David Matisson, simplement parce qu'il n'y avait pas " de fondement en droit et en morale. "

Cour d'appel

Maurice Papon s'est, en effet, désisté de ses plaintes en juin 1995, à la suite du sursis à statuer prononcé par la cour d'appel dans le procès en diffamation intenté par Maurice Papon contre Gérard Boulanger pour son livre " Maurice Papon, un technocrate français dans la collaboration " (Seuil). La cour était alors présidée par Jean-Louis Castagnède.

Compétences

Après une déclaration de l'accusé concernant la compétence exceptionnellement régionale du service des questions juives, Me Boulanger a demandé aux jurés de s'en souvenir quand le convoi du 16 décembre 43 serait examiné.

Relais verbal

Me Klarsfeld, prenant la parole après Jean-Louis Castagnède, s'est présenté comme " le relais verbal " du président. " Si vous devez être mon relais verbal, je ne peux pas vous permettre de donner des conseils à l'accusé ".

Absents

Ni André Papon, partie civile pour son oncle et sa tante, Sjajudko et Emmanuel Plevinski, déportés le 18 juillet 1942, ni Jean-Philippe Husetowski, partie civile pour Abram et Jeannette Husetowki, n'étaient présents hier. La cour n'a pas pu entendre leurs témoignages.

Magistrat

Mme Annie Leotin, conseiller à la cour qui a instruit l'affaire Papon les dernières années, était présente dans la salle d'audience, hier après-midi pour écouter une partie des dépositions des parties civiles.

Grands-parents

Jean-Marie Matisson a lu une lettre de la fille d'Eliane Dommange qui écrit sa " frustration de ne pas avoir eu de grands maternels ". Les parents de sa mère, Antoinette et Henri Alisvaks, ont été déportés à Drancy le 18 juillet 1942 et à Auschwitz le lendemain.


Retour

Copyright Sud Ouest. Pour tout usage lié à la reproduction de nos articles, merci de prendre contact avec Sud Ouest : doc@sudouest.com Tel : 05 56 00 35 84. 

Accueil | Le procès | Procédures | Les acteurs | Repères | Lexique | Forum

Copyright Sud Ouest 2006 - contact@sudouest.com