Presque à la belle étoile - 14/10/1997

La direction de l'hôtel de Pessac a exigé mardi soir le départ de Maurice Papon. Cette démarche a été officiellement notifiée par l'avocat de l'établissement au défenseur de l'accusé dans le courant de l'après-midi. Durant plusieurs heures et tandis que se déroulait l'audience au Palais de Justice de Bordeaux les inspecteurs chargés d'assurer la protection de Maurice Papon se sont donc transformés en service de réservation hôtelière. Téléphone, démarches dans différentes communes de l'agglomération : toutes les possibilités ont été envisagées aussi bien en direction des professionnels de l'accueil que vers des logements privés et des agences immobilières.
Au sortir du Palais de justice, mardi soir, Maurice Papon et du coup, son escorte, étaient toujours S.D.F et de longues palabres étaient engagées au Relais de Pessac dans l'espoir de faire revenir l'hôtelier sur sa décision. Il a été question de refus de vente, de procédure d'expulsion, mais rien n'y a fait. Le directeur de la Réserve qui, à l'évidence n'était pas loin de perdre la sienne, n'a même pas voulu tenir compte du fait que le fils de Maurice Papon avait gardé la chambre durant toute la journée pour éviter qu'elle ne soit relouée en catimini.
Tard dans la soirée Me Varaut indiquait toutefois que son client avait fini par trouver un hébergement : " dans une maison " et ne devrait plus tarder à quitter Pessac.

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