André Torrès n'est ni partie civile, ni cité comme témoin au procès Papon. Cet homme de 74 ans, aujourd'hui retiré en Bretagne, est pourtant l'un des rares rescapés de cette époque. Arrêté à son domicile bordelais lors de la grande rafle de janvier 44, parqué à la synagogue en compagnie de plusieurs centaines de juifs, il a survécu à l'enfer d'Auschwitz où ont disparu sa mère, son oncle et sa tante.
Fuyant l'Inquisition espagnole, les ancêtres d'André Torrès étaient arrivés à Bordeaux à la fin du XVème siècle. Issus d'une famille de commerçants non pratiquants qui habitaient le quartier de la Victoire, André Torrès et ses proches pensaient qu'ils traverseraient la guerre sans encombre. Ils se considéraient « comme des Français ».
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