Quatre nouveaux témoins de la défense ont évoqué hier les qualités d'humaniste de Maurice Papon dont la personnalité est étudiée jusqu'à mercredi devant la cour
Compte rendu d'audience Bernadette DUBOURG
Lundi 20 octobre. 9 ème jour d'audience. Le président de la cour d'assises avait prévu d'entendre dix témoins, tous cités par la défense, pour poursuivre l'évocation de la personnalité de Maurice Papon. Quatre seulement sont présents.
Jean Bozzi, 77 ans, Corse d'origine et préfet honoraire, est le premier à s'avancer à la barre. Costume bleu foncé, couronne de cheveux blancs, il précise tout de suite qu'il a " seulement rencontré deux fois Maurice Papon ".
La première fois, c'était en Corse où Maurice Papon était préfet : " Les Corses disaient qu'ils avaient un excellent préfet, merveilleusement gentil, compréhensif. Lui-même parlait de mes compatriotes avec beaucoup de respect pour leurs particularités ".
Jean Bozzi se laisse emporter par les souvenirs de sa propre carrière. Avec la fierté du chemin accompli, le " fils de cultivateur " évoque longuement sa propre carrière dans la préfectorale, ses nominations et les hommes prestigieux qu'il a rencontrés.
Le public se demande où il veut en venir. Maurice Papon, appuyé sur ses deux bras, manifestement las et plus fatigué que la semaine dernière, semble trouver le temps long. Le président, lui-même, ne retient pas une certaine impatience : " Je me permets de vous interrompre... Je vous invite à déposer sur la personnalité de l'accusé ".
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