Autour du procès Papon - 14/11/1997

Lunettes

Pour la première fois, Me Francis Vuillemin, avocat (avec Me Varaut) de Maurice Papon, portait des lunettes. Pour mieux passer sans doute le document qui permettra à l'accusé de ne pas se faire coincer.

Ecoute

" Je vous laisserai le soin de ranger tous ces papiers mais écoutez ce que je vous dis ! " a demandé à l'accusé le président Castagnède qui voulait lire un extrait d'une déclaration du Grand Rabbin Cohen.

Légal

" Laissez-moi remplir mon rôle légal ! " a exigé le président Castagnède qui devait parler sur des interventions chahuteuses des avocats.

Fragile

" Je fais appel à une mémoire fragile " s'est excusé Maurice Papon qui avait quelque mal, hier, à rassembler ses souvenirs.

Assommé

" Ce qui assomme les sensibilités, c'est la récupération des enfants de parents déportés le 18 juillet " a lâché le président de la cour d'assises en évoquant le convoi du 26 août 1942.

Ecriture

Le président Castagnède déchiffre facilement les écrits et les signatures des documents produits. " Je commence à me familiariser avec toutes ces écritures... " a-t-il glissé en identifiant un paraphe peu clair de Pierre Garat.

Silence

" Un peu de silence " tonne le président. " Pardon ! " s'étonne Maurice Papon qui pense qu'on s'adresse à lui. " Je m'adressais au public " précise M. Castagnède.

Peigne fin

" Je passe les documents au peigne fin, avant d'examiner le convoi " a précisé le président à Maurice Papon, manifestement pressé de passer à autre chose. " Je n'avance pas trop vite pour comprendre ce qui s'est passé avant " a-t-il ajouté quelques instants plus tard. Une réponse, aussi, à ceux qui reprochent au président de ne pas aller plus vite.

Lui-même

Maurice Papon a remis lui-même au juge d'instruction la note du 8 août 1942 qu'il a adressée au chef de la SIPO dans laquelle il demande notamment la libération des enfants. Dans cette note, il confirme aussi que ce sont les gendarmes français qui conduiront au camp de Mérignac les juifs arrêtés par les Allemands sur la ligne de démarcation.

Faussaire

Alors que le président l'interrogeait sur une note du 24 août 1942, Maurice Papon s'en est pris à Michel Slitinsky, partie civile, qu'il a de nouveau qualifié de " faussaire " pour avoir montré ce document, et notamment la phrase " il y a lieu d'exécuter les ordres des SS ", lors d'une émission de télévision. Le document que l'accusé fait passer au président est la copie de celui qui a déjà été projeté.

Sauvés

Maurice Papon parlait des enfants " sauvés définitivement ". " J'en connais au moins deux, je les ai vus à la barre, c'est Eliane et Jackie Alisvaks, qui sont tombés entre les mains de gens courageux " a répliqué le président. La préfecture de la Gironde est totalement étrangère à leur " sauvetage ".

Factures

Silence pesant dans la salle d'audience lorsque le président a fait projeter les deux factures, établies par le garagiste de Salles, M. Robert Dupin, et le taxi médical de Libourne, M. Penard, pour le transport d'enfants juifs à Bordeaux, la veille de leur déportation pour Drancy.


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